En septembre 2024, j’inaugurais un nouveau carnet sur ma chaîne Youtube. Aujourd’hui, il ne me reste qu’une dizaine de pages libres avant de devoir changer de carnet. Quoi de mieux, pour marquer ce changement, que de revenir sur la manière dont je l’ai utilisé et, plus largement, sur tous mes conseils pour que vous puissiez vous y mettre aussi ?
Sans vouloir être dramatique, je pense sincèrement qu’écrire quoi que ce soit, au quotidien, avec un stylo et sur du papier est non seulement extrêmement bénéfique, mais surtout très formateur – pas seulement en termes d’écriture créative, mais pour la construction de soi, le travail de la mémoire, la maîtrise de la langue, etc. Et comme je suis parfaitement convaincue de cette nécessité, je vous propose aujourd’hui ce guide ultra-complet et ultra-détaillé pour faire de l’écriture (n’importe laquelle) une habitude régulière, si ce n’est quotidienne.
Cet article s’annonce très long. S’il ne s’affiche pas en entier, vous pouvez le lire en ligne.
Pour cette lettre, je me suis amusée à scanner des pages de mon propre carnet avec le scanner du travail (sans commentaire). Mais avant de vous montrer comment je l’utilise (le carnet, pas le scanner 😉), ce que j’y mets et quelle est ma méthode (la meilleure méthode étant toujours de ne pas vraiment en avoir), j’aimerais revenir sur tous les différents types de “journaux” qui existent, et comment s’en inspirer.
I. Les différents types de carnets
Le journal intime
Je ne vais pas vous mentir, j’ai eu une époque d’obsession pour les carnets, à peu près en même temps que la mode des bullet journals (j’y reviens dans une minute). Mais je tiens plus ou moins régulièrement un journal intime depuis, au moins, le CM2, avec une pause de quelques années quand j’étais au lycée.
J’utilisais alors mes carnets principalement comme journaux intimes, avec parfois quelques pages sur mes lectures en cours (au collège je notais déjà sur 5 les livres que j’empruntais au CDI… comme quoi, Goodreads n’a rien inventé) et, déjà, la manie du scrapbooking (photos souvenirs, étiquettes de pommes, billets de cinéma ou de théâtre, emballages de bonbons… tout y passait).

Le journal intime est la forme la plus répandue et instinctive d’écriture quotidienne, elle est aussi la plus simple : il suffit de prendre un stylo et de raconter votre journée, de décrire vos pensées du moment, ce que vous voyez, sentez, écoutez… Ce ne sera pas toujours très intéressant, mais personne n’a dit que ça devait l’être.
Les carnets “spécifiques”
À côté du journal intime, toute une déclinaison de carnets existe : journal de lecture pour tenir le compte des livres que vous lisez, les noter et les commenter ; carnet de recettes ; carnet de rêves (à garder sous l’oreiller) ; carnet d’écriture créative ; carnet d’idées1 et j’en passe. Les carnets “spécifiques” ont pour vocation de consigner seulement une catégorie d’éléments bien précise, afin de pouvoir s’y référer ensuite. Ils s’opposent en cela à l’éparpillement introspectif du journal intime.
Les carnets visuels
Tout carnet n’a pas pour vocation de recevoir des mots : c’est le cas du carnet de croquis, du carnet de dessin et du junk journal (entre autres). Ce dernier consiste à coller à peu près tout et n’importe quoi : tickets de caisse, cartes de visite, emballages divers et variés, en gros tout ce qui vous passe par la main dans la journée et qui permet d’enregistrer physiquement ce que vous avez vu, mangé, bu, écouté, lu…
Si vous n’êtes pas déjà un.e adepte des carnets, il est probable que je sois en train de vous perdre. Qui veut tenir 15 carnets simultanément ?
C’est en réaction à cet éparpillement qu’a été créé, un jour, le bullet journal.
Le bullet journal
Il y a 9 ans, cette vidéo était publiée sur Youtube :
Le créateur du Bullet Journal y explique son concept : tout réunir dans un seul carnet. Listes de tâches, recettes, emplois du temps, listes de courses, notes en vrac, idées, rêves… avec une bonne organisation, tout pouvait coexister dans un seul et même carnet. C’est une méthode d’organisation que j’ai utilisé quand j’étais étudiante et qui ne m’a jamais faillie. Le principe salvateur du bullet journal, c’est que vous partez d’une page vierge : vous pouvez donc créer le carnet dont vous avez besoin, avec ou sans semainier, avec ou sans décorations, avec ou sans table des matières… Si vous n’avez toujours pas compris l’idée, je vous laisse regarder la vidéo.
Ce concept a depuis beaucoup évolué, jusqu’à devenir un exercice créatif en soi. On a vu fleurir sur les réseaux sociaux des pages multicolores, surchargées de dessins ou de titres calligraphiés. Mais l’élément à retenir est celui-là : le bullet journal est une méthode d’organisation qui réunit tout en un seul endroit.
Le commonplace book
Si le bullet journal devait avoir un strict opposé, ce serait (selon moi) le commonplace book. Le commonplace book, qu’on pourrait traduire par “livre de raison” (voir ci-dessous), désigne à l’origine un carnet de registres divers et variés, registres financiers, domestiques, mais aussi de banalités quotidiennes, de réflexions, etc.

Le livre de raison est donc littéralement un carnet fourre-tout. Contrairement au bullet journal, il n’a pas pour fonction d’organiser ou de planifier ; il se contente d’être un enregistrement décousu du quotidien.
J’ai découvert le concept avec cette vidéo :
Crystal y explique que le livre de raison sert avant tout à se connaître soi-même, et qu’il ne doit pas être un objet esthétique : il est avant tout un lieu de liberté totale, où les mots peuvent se côtoyer sans faire sens et, surtout, sans faire “tableau”.
Je trouve que le livre de raison est une excellente porte d’entrée vers la tenue quotidienne d’un carnet, justement parce qu’il est départi de toute règle : l’important est seulement d’y consigner ce qui vous passe par la tête, à n’importe quel moment de la journée (ou de la nuit).
Mon journal
Ayant accumulé un peu de tous ces formats, voilà à quoi ressemble mon carnet aujourd’hui2 :
Mon “système” est relativement simple : à part un vague code couleur (noir pour l’écriture, rouge pour les citations), tout se côtoie suivant un déroulé essentiellement chronologique. On y trouve différents types de “contenu” :
Les pages de journal intime / carnet d’écriture
Je n’ai pas de carnet dédié à l’avancée de mes projets d’écriture3 , je mélange donc mes entrées (quasi-)quotidiennes à mes réflexions sur la structure et la progression desdits projets. Quand j’ai une idée d’histoire (ou n’importe quelle idée) à laquelle je souhaite revenir plus tard, j’utilise simplement des petits post-its pour retrouver facilement les pages concernées. Certain.e.s créent une table des matières pour leur carnet : je crois que je l’utilise bien trop souvent pour que ça ne devienne pas une tâche écrasante.
Les pages “script de vidéo Youtube” (fonctionne aussi pour les articles Substack)

Les pages littéraires
Quand je lis un livre qui me plaît particulièrement (Mon cœur mis à nu, page de gauche) ou un livre composé de plusieurs “sections” (Tout Ubu, page de droite), j’utilise mon carnet pour, dans le premier cas, relever les citations que j’aime (et mes propres réflexions) et, dans le second, garder une trace de chaque section du livre. Si vous avez la fâcheuse manie d’oublier ce que vous lisez, vous avez probablement besoin d’un carnet de lecture (ou d’un carnet tout court).
Le suivi de mes lectures peut aussi être plus succint (et entrecoupé d’écriture journalière), comme c’est le cas ici :

II. Trouver (et garder) l’inspiration
La tenue d’un carnet, aussi sobre soit-il, est une activité créative (d’où, aussi, son importance quand on ne cultive pas sa créativité ailleurs4). Et comme toute activité créative, elle se développe grâce à l’inspiration. Mot magique qui signifie à peu près tout et rien à la fois, l’inspiration désigne tout ce qui va vous donner envie de créer, que ce soit une idée soudaine, un besoin physique, ou… quelque chose d’autre. L’inspiration résulte très souvent de la rencontre avec un autre : un.e ami.e utilise un mot qui fait germer une idée, un tag croisé dans la rue accroche votre regard et vous vous empressez de le recopier, que sais-je…
L’inspiration se trouve aussi souvent dans ce que les autres disent de leurs carnets :
Pour moi, il y a eu deux énormes changements dans mes pratiques d’écriture journalière (très autocentrée au collège, très réflexive en classe préparatoire, centrée sur l’organisation pendant mon master…) :
le premier, lorsque la tenue d’un carnet a cessé d’être nécessaire (je n’avais plus besoin de bullet journal après mes études, je n’étais plus assez accablée par le travail de la prépa – ENS comme agrégation – pour avoir des sursauts aléatoires d’énergie créative) ;
le second, lorsque je me suis mise à lire des journaux d’écrivains.
Lorsque vous lisez un journal d’écrivain (ou un journal de n’importe quel type d’artiste), vous vous rendez compte que l’écriture quotidienne n’est pas une fin en soi. Toute la richesse de l’écriture quotidienne n’est pas que vous remplissez un carnet plein de réflexions profondes, de citations qui vous plaisent ou de pages joliment arrangées : c’est tout ce qui se passe pendant que vous écrivez qui compte et qui vous transforme. À lire des correspondances et des journaux d’artiste, vous voyez, de la façon la plus concrète possible, la pensée en mouvement, et vous réalisez à quel point tout compte, tout joue un jeu dans votre développement personnel, cognitif comme artistique.
C’est quelque chose qui m’a particulièrement frappée quand j’ai lu Reborn: Early Diaries 1947-1963 de l’autrice étasunienne Susan Sontag. C’est de loin le journal le plus honnête, le plus décousu et en même temps le plus puissant que j’aie jamais lu. Les listes de courses et listes de livres y côtoient des réflexions ultrapersonnelles sur l’écriture et l’homosexualité, comme si tout se valait. Et justement, tout se vaut : c’est ce qui fait pour moi la richesse (et même la magie) du carnet “fourre-tout”. Au final, il n’y aura jamais représentation incarnée plus vraie et plus nette de votre identité que ce carnet où vous avez laissé se côtoyer le prosaïque, le personnel, l’intellectuel et le “sacré” – qu’importe ce que vous estimez être sacré.
Voyez par vous-mêmes (je traduis tout en note pour les non-anglophones) :
4/16/49. I read the major part of The Brothers Karamazov and suddenly feel frantically impure.5
5/25/49. A thought occured to me today — so obvious, so always obvious! It was absurd to suddenly comprehend it for the first time — I felt rather giddy, a little hysterical: — There is nothing, nothing that stops me from doing anything except myself... What is to prevent me from just picking up and taking off? Just the self-enforced pressures of my environment, but which have always seemed so omnipotent that I never dared to contemplate a violation of them... But actually, what stops me?6
My emotional life: dialectic between craving for privacy and need to submerge myself in a passionate relationship to another.7
I’m afraid, I say. I’m afraid that lifting the lid will change my life, make me give things up. I don’t want to know what I really think8
My desire to write is connected with my homosexuality. I need the identity as a weapon, to match the weapon that society has against me. It doesn’t justify my homosexuality. But it would give me — I feel — a license. I am just becoming aware of how guilty I feel being queer. […] Being queer makes me feel more vulnerable. It increases my wish to hide, to be invisible — which I’ve always felt anyway.9
Si vous aimez écrire, voici les livres que je vous recommande pour entretenir et faire grandir votre petite étincelle d’inspiration tout en désacralisant cet acte :
III. Comment commencer ?
Ou : l’étape la plus simple mais aussi la plus compliquée.
Pour commencer un carnet, il faut commencer par arrêter de se demander comment commencer.
Si vous voulez prendre l’habitude d’écrire régulièrement, le plus important et l’étape absolument essentielle et de toujours avoir de quoi écrire sur soi. Si vous voulez un carnet qui puisse se glisser dans n’importe quelle poche, optez pour un carnet A6 à couverture souple. Si vous voulez quelque chose d’un peu plus robuste, avec de la place pour coller et dessiner et que sais-je, optez pour un carnet A5 à couverture rigide (c’est ce que je préfère). À partir de là, le reste importe peu.
C’est seulement en ayant toujours de quoi écrire que vous combattrez le réflexe de jeter des mots en vrac dans les Notes de votre téléphone.
Donc, vous avez devant vous un stylo et un bout de papier.
Écrivez la date, l’heure.
Répondez à la question : Pourquoi j’écris ? (“Parce que Ève Antonov sur Substack m’a dit de le faire” est une réponse acceptable pour le moment).
Parlez du dernier livre ou du dernier film ou de la dernière musique que vous avez aimé.
Décrivez l’endroit où vous êtes, comment vous vous sentez, ce que vous avez fait ou ce que vous comptez faire aujourd'hui.
Racontez votre plus beau souvenir, le premier d’une longue série de souvenirs que vous n’oublierez jamais parce qu’ils existeront à l’écrit.
À partir de là, tout est une question d’habitude, et pour qu’une habitude devienne une habitude, il faut vous faciliter la vie, c’est-à-dire : traitez votre carnet comme votre téléphone, prenez-le partout où vous allez, même quand vous changez seulement de pièce, parce que si vous vous asseyez quelque part et que le carnet est dans une autre pièce vous savez pertinemment qu’Instagram a gagné d’avance. Faites-en un objet du quotidien en notant une information essentielle dont vous avez absolument besoin et que vous ne noterez pas dans votre téléphone. Faites-en un rituel du dimanche, un rituel du matin ou un rituel du soir. Engagez-vous à écrire à chaque fois que vous terminez un livre ou un film ou une série. Écrivez quand vous attendez que l’eau des pâtes se mette à bouillir.
Parfois vous n’aurez rien à écrire et vous écrirez simplement la date avec un smiley à côté et parfois vous n’aurez rien à écrire et vous écrirez simplement la date et vous finirez par tartiner 4 pages avec votre drame du moment – vous ne saviez même pas que ça vous touchait autant !!!
Si vous voulez voir comment je commence chaque nouveau carnet pour maintenir mon inspiration, je vous laisse aller voir cette vidéo (avec un atelier d’écriture à la fin !) :
J’adore les ateliers d’écriture, j’en avais aussi fait un sur Kafka :
C’est une manière de renouveler un peu ses modes d’écriture et de se poser des questions différentes de celles qui nous habitent.
En relisant mes citations préférées de Susan Sontag, religieusement conservées dans Notion10, je suis retombée sur celle-ci, qui clôt parfaitement cette lettre :
In the journal I do not just express myself more openly than I could do to any person; I create myself.11
Oubliez les livres de développement personnel et contentez-vous d’écrire.
Littérairement vôtre,
Ève
L’autrice Nathalie Sejean communique beaucoup autour de ce concept. Bon, vous n’avez vraiment pas besoin d’une formation à 57€ pour apprendre à écrire vos idées dans un carnet, mais je vous mets le lien de son site quand même pour que vous ayez une idée de ce qu’elle entend par “carnet d’idées”.
Je précise que pour mon organisation professionnelle, j’utilise un semainier non-daté (de chez Muji) qui me sert uniquement pour m’organiser dans mon travail (thèse + enseignement). Je suis une grande convaincue de la séparation nette entre vie professionnelle et vie personnelle, donc la division “physique” était essentielle. Pour ce qui est de mon organisation en général, j’utilise le calendrier Apple qui se synchronise sur tous mes appareils – d’où ma perte d’intérêt progressive pour le bullet journal. J’utilise aussi beaucoup Notion. Enfin bon, ce n’est pas un article sur mon vaste (et bien rodé) système d’organisation.
Voir la lettre sur Mon recueil de nouvelles.
J’en profite pour rappeler que la créativité n’est pas un don : c’est quelque chose qui s’entretient et qui permet de “mieux” vivre, que l’on commence à 8, 15, 30 ou 75 ans.
“16/04/49. J’ai lu la majeure partie des Frères Karamazov et soudain je me sens frénétiquement impure.”
“25/05/49. Une pensée m’est venue aujourd'hui – tellement évidente, toujours tellement évidente ! C’était absurde de la saisir, soudainement, pour la première fois – je me sentais un peu étourdie, un peu hystérique: – Il n’y a rien, rien qui ne m’empêche de faire quoi que ce soit à part moi… Qu’est-ce qui me retient de simplement prendre mes affaires et m’en aller ? Seulement la pression extérieure que je m’impose, mais qui a toujours semblé si omnipotente que je n’ai jamais osé imaginer sa violation… Mais en réalité, qu’est-ce qui m’en empêche ?”
“Ma vie sentimentale : dialectique entre un désir de solitude et le besoin de me noyer dans une relation passionnelle avec quelqu’un.”
“Je disais : j’ai peur. J’ai peur que soulever le couvercle va changer ma vie, me faire tout abandonner. Je ne veux pas savoir ce que je pense vraiment”
“Mon désir d’écrire est lié à mon homosexualité. J’ai besoin de l’identité comme d’une arme, pour être à armes égales avec celles que la société brandit contre moi. Ça ne justifie pas mon homosexualité. Mais ça me donnerait – je pense – une licence. Je commence à peine à prendre conscience de la culpabilité que je ressens d’être queer. […] Être queer me fait me sentir plus vulnérable. Ça accroît ce souhait de me cacher, d’être invisible – que de toute façon j’ai toujours ressenti.”
Heureusement que je l’ai fait, car j’ai prêté ce livre à quelqu’un qui ne me l’a toujours pas rendu. Ça fait 5 ans. Un de mes livres préférés avec toutes mes annotations dedans. 🤡
“Dans le journal je ne m’exprime pas seulement plus librement qu’avec qui que ce soit d’autre ; je me crée.”
En lisant ton article je me suis rendue compte que je ne possédais QUE des carnets spécifiques. Ils sont nombreux. Des petits carnets « de poche » :
un carnet résumant mes recherches « sur le vif » pour mon mémoire (sorte de journal de bord de ma recherche).
Un autre carnet de même taille pour mes tirages du tarot. L’idée est surtout de noter le nom des cartes tirées (pour y revenir ultérieurement et creuser plus loin dans le tirage) et d’inscrire des mots clés ou des phrases clés (pas vraiment la place pour un commentaire composé…)
Un mini carnet fourre tout : le brouillon ultime, fait de débuts d’idées de textes et autres, ou de mes mots de passe codés pour que personne ne puisse les déchiffrer :)
Un carnet journal de lecture : wishlist, les livres lus dans l’année et pas de notes mais des symboles pour mes favoris. PAL thématiques ou non, TBR pour le mémoire (histoire d’organiser tout ça sinon je me sens couler dans la masses d’ouvrages non encore lus…)
Puis des carnet un peu plus grands:
pour l’étude théorique et développée du tarot (pas de tirages ou alors en lien avec l’étude du tarot). Je prépare un guide ludique pour se familiariser avec le tarot donc ce carnet me sert aussi de brouillon.
Pour des idées d’articles, de vidéos YouTube (que je n’ai pas le temps de tourner ahah mais ça viendra!)
Carnets d’écriture : souvent j’y écris un paragraphe pour l’un de mes textes en court. Ce paragraphe est un premier jet que je souhaite conserver dans sa candeur. Après, je réécris à l’ordi.
Voilà je crois que la famille est au complet 😅
Merci pour cet article 🩵 vive l’écriture manuscrite, et la sensualité du papier.
Même dans des sujets qui apparaissent "simples" (À côté de la complexité littéraire que constitue un mouvement littéraire comme... Au hasard la décadence), tu parviens à une richesse de pensée qui agit sur moi comme une bouffée de réconfort et d'inspiration. Alors pour ça merci infiniment 🥀
Je me passionne aussi depuis quelques temps pour les journaux d'écrivains, au risque je crois, de véritablement commencer à en devenir accro. Ma découverte de ce début d'année est le journal d'Anaïs Nin, (environ 35 000 pages) que je ne parviens pas à lâcher. Il y a donc fort à parier que je vais me retirer de toute société pendant un an avec pour seule compagnie cette femme et cette artiste absolument fascinante que je te recommande ! (Je ne sais pas du tout si tu apprécieras, mais j'éprouve un grand besoin de transmettre mon addiction.)
Voilà, merci pour cette lettre d'une inspiration folle, je m'en retourne donc écrire au risque de me faire taper sur les doigts 😂