Pour mon anniversaire, j'ai terminé mon recueil 💋
Roman-photo de mes mois de février et mars 2025.
Si cette lettre est trop longue, vous pouvez la lire en ligne.
Samedi 1er février, 19h47. Tout commence avec cette crémaillère que j’attendais de fêter depuis mon emménagement fin décembre1. Avant que tout le monde n’arrive, j’immortalise ce moment de préparation, avec de la musique en fond (probablement du THÉA, pour ne pas changer) et mes bougies déjà allumées. Parfaite manière d’entamer cet article qui retrace deux mois de fête, de calme, de bonheur et d’écriture.
Samedi 8 février, 7h16. Comme tous les matins, je me réveille avec mon chat qui dort (mettant accessoirement tous ses poils sur mes draps en lin qui m’ont coûté un peu trop cher) et ce miroir (incroyable trouvaille de déchèterie) qui reflète mes rideaux en dentelle, la lumière du matin qui les traverse, et qui semble allonger le nuage de mon lit à l’infini.
Quelques heures plus tard, je profite de la lenteur du matin pour goûter le matcha offert par une de mes amies lors de ma crémaillère. Verdict : il est vraiment très bon.
Lundi 10 février, 22h45. Je commence ma lecture de La Dame à la louve, de Renée Vivien, acheté récemment. J’en ai parlé sur Youtube : c’est un immense coup de cœur, une littérature qui me parle terriblement et qui me conduira, en mars, à lire le roman le plus connu de Renée Vivien, Une femme m’apparut…, que je vous recommande chaudement.
Mercredi 12 février, 8h58. Parce qu’un plaisir ne vient jamais seul, je termine ma lecture de La Dame à la louve en terrasse. Je n’ai qu’à traverser la rue pour rejoindre ce qui est devenu ma boulangerie, prendre un croissant aux amandes (vous savez, ceux qui sont fourrés comme une frangipane, c’est absolument fabuleux), sortir mon livre et mon carnet et vivre ma meilleure vie.
Plus tard dans l’après-midi, je décide d’écrire une nouvelle pour le concours d’écriture de mon journal préféré, Quinzaines. Bon, je n’ai toujours pas regardé les résultats du concours parce que je n’avais pas remarqué que mon abonnement s’était arrêté : si vous avez le numéro de mars sous la main, dites-moi, ça m’arrangera.
Tout ça pour dire : février et mars ont été de gros mois d’écriture, et ça m’a fait un bien fou.
Jeudi 13 février, 17h57. Je passe l’après-midi à travailler sur un article – un article universitaire, un vrai, parce que, contrairement aux apparences, j’ai bel et bien un travail (que j’adore). De mon bureau, je vois le soleil se coucher et je prends ça comme le signe que j’ai assez travaillé : l’heure est venue d’aller nager.
Dimanche 16 février, 13h53. Je profite d’une journée ensoleillée pour me rendre dans mon parc préféré. J’y termine le livre que je suis en train de lire (Ambitieuse de Jane de la Vaudère) et j’y feuillette le fameux Quinzaines. Le soleil brille, les oiseaux chantent, et le ruisseau derrière moi berce ma lecture :
Le soir même, après avoir remarqué que mon carnet touchait à sa fin, je décide de préparer le prochain :
Outre mon scrapbooking habituel de page de garde, j’y inscris des citations de mon livre favori, Reborn, de Susan Sontag. Quant à la couverture de ce cahier, elle a été personnalisée par une amie à moi pendant sa phase de linogravure. Un des gros avantages d’être artiste avec des ami•es artistes, c’est que l’art est partout, tout le temps, tout autour de vous.
Mardi 18 février, 12h38. Ce carnet qui touche à sa fin, je le termine dans un train en direction de Paris, en prenant des notes de lecture sur Pouvoirs de l’horreur de Julia Kristeva. Je commence ainsi la préparation de toute une série de vidéos sur la théorie de l’abjection selon Kristeva2. Me plonger dans des textes théoriques hors-thèse me réjouit, partager mes réflexions à partir de ces textes me réjouit encore plus.
Pourquoi je vais à Paris, me demandez-vous3 ?
Parce que je vais passer le week-end à Londres avec une amie :
Jeudi 20 février, 12h24. Avant que mon amie me rejoigne, je fais le tour des petites librairies anglaises. Au détour d’un rayon, un meme en 3D attire mon attention ; je trouve ça tellement drôle que je dégaine mon appareil photo.
Je profite de cet aparté londonien pour partager quelques photos de notre week-end :
Vendredi 21 février, 14h24. Ma nuit ayant commencé au lever du soleil (après une soirée absolument lunaire), je me réveille en début d’après-midi et je profite du sommeil de mon amie pour boire un thé à l’anglaise (thé noir, lait et sucre) avant que l’on parte bruncher en ville. On passera le reste de la journée à Camden, puis elle me fera regarder le film My Fault: London (très très nul) avant de repartir pour une longue nuit dans les bars de Soho.
Samedi 22 février, 13h04. Le lendemain “matin”, on teste le brunch de Bondi Green, qui se révèle être un endroit hyper convivial et surtout très très bon. On passe l’après-midi ensemble jusqu’à ce que mon amie rentre chez elle, puis je pars en mission librairie avant de prendre mon train :
Je me rends à Word on the Water, une librairie située dans une péniche. J’y trouve deux livres : The Penguin Book of Exorcisms, qui me fait envie pour des raisons évidentes, et le roman Headshot de Rita Bullwinkel que j’ai envie de lire depuis un moment.
Dimanche 23 février, 19h. De retour à Paris, je profite d’une soirée où mon frère est absent pour regarder l’intégralité de l’anime Vampire in the Garden, sur Netflix. J’ai adoré cet univers, son aspect très poétique et l’esthétique léchée du dernier épisode.
Mercredi 26 février, 17h58. Dans ma ville, il y a une pâtisserie qui, à l’occasion de la Chandeleur, propose en février d’incroyables crêpes fourrées. Je m’y rends avec des ami•es avant de finalement les quitter pour aller nager (oui, encore).
Mardi 4 mars, 10h38. Ce mois-ci, j’ai découvert à 5 minutes de chez moi un café-librairie absolument parfait, qui fait les meilleurs cinnamon rolls de la ville et propose un long catalogue de thés. J’y passe la matinée pour préparer un cours d’histoire littéraire du XXe siècle, et c’est de ce même endroit que je rédige une partie de la newsletter que vous êtes en train de lire.
Samedi 8 mars, 14h02. Enfin, les festivités commencent. Avant de sortir danser le soir pour fêter mon anniversaire (j’ai déniché une soirée Lady Gaga qui passe ses anciennes chansons, celles du nouvel album que j’a-dore, et plein de titres pop iconiques – dont Guess de Charli XCX et Billie Eilish, dont je ne me lasse pas), on prépare nos pancartes pour la marche féministe du 8 mars. Je choisis d’y inscrire une citation des Guérillères de Monique Wittig.
Dimanche 9 mars, 13h32. Le lendemain, on se rend dans un restaurant grec vraiment divin, où la citronnade est faite maison et où on partage des mezzés chauds et froids tous végétariens. À la fin du repas, mon amie demande au serveur de mettre une bougie sur mon dessert et comment vous dire qu’être un instant la star du restaurant me réjouit.
Lundi 10 mars, 19h09. Et puis… je termine mon recueil de nouvelles. J’ai enfin fini de l’écrire à la main, donc je passe les deux prochains jours à le retaper entièrement à l’ordinateur. C’est un recueil assez court, de 9 nouvelles, 42 pages et 15 000 mots, que je suis ravie de voir pour la première fois sous sa forme complète.
Mercredi 12 mars, 18h08. Après un rendez-vous chez le dentiste (qui tente encore de me pousser à me faire arracher les dents de sagesse, ce qui n’arrivera jamais), je m’installe sur un banc, au soleil, pour lire Une femme m’apparut… de Renée Vivien. Alors que le soleil se couche, un gros labrador saute à côté de moi pour quémander des caresses.
Samedi 15 mars, 2h11. Ma soirée d’anniversaire bat son plein, j’ai des paillettes plein les yeux et les cadeaux de mes ami•es sont géniaux : les bébés pingouin de Sylvanian Families, une carte cadeau Five Guys pour m’acheter des frites (un cadeau de génie, si vous voulez mon avis), Mrs Dalloway de Virginia Woolf, un livre des éditions Penguin clothbound dont le titre m’échappe et beaucoup, beaucoup de thé, dont un thé chaï de chez Dammann Frères qui est vraiment délicieux.
Après quelques heures de sommeil et une après-midi en bonne compagnie, je me rends à un showcase de THÉA, de très loin mon artiste musicale préférée. Mes ami•es détestant mes goûts musicaux (🙄), je m’y rends toute seule et c’est trop génial – quelques jours plus tard, je m’empresse de prendre ma place pour le concert de THÉA à l’Olympia en 2026.
Après le showcase, je marche dans les rues illuminées de la ville pour rejoindre des amies et continuer la soirée, qui finira dans le sous-sol d’un bar avec de la musique techno (que demander de mieux ?).
Dimanche 16 mars, 19h16. Sur un coup de tête, je me retrouve à accompagner quelqu’un à un concert revival des Pink Floyd, dont j’ai du écouter la musique approximativement une fois dans ma vie. Mais le cadre est magique, la musique nous transporte et c’est la conclusion parfaite de deux semaines exclusivement consacrées à mon anniversaire.
Samedi 22 mars, 16h08. Après une semaine d’hibernation bien méritée, je décide de faire imprimer mon recueil de nouvelles afin de le faire lire à mes amies (et de le relire moi-même, loin de mon écran d’ordinateur). Je prends un malin plaisir à me promener dans la rue avec mon recueil à la main et je résiste difficilement à l’envie de le distribuer à tout va.
Mardi 25 mars, 15h15. Ma sœur étant en vacances, j’investis son appartement pour m’occuper de son chat. J’y prépare mon dernier cours du semestre, n’ayant qu’une hâte : enfin pouvoir consacrer tout mon temps de travail à ma thèse et à mes travaux de recherche. (Libérez-moi de l’enseignement !!!)
Pour ce cours, je travaille en partie sur l’Internationale Situationniste. Je lis dans son intégralité Les Situationnistes. La révolution de la vie quotidienne, dans la collection “La Bédéthèque des Savoirs”, et je développe une obsession pour ce mouvement littéraire et politique – à découvrir absolument.
Plus tard dans la soirée, je rejoins une amie et on discute face à la mer pendant que le soleil se couche doucement. On rejoint ensuite une autre amie pour boire un verre en terrasse, et ces deux mois parfaits s’achèvent dans un bonheur atmosphérique.
J’ai parlé de mon déménagement dans mon Roman-photo de cet hiver.
RDV lundi 14 avril, 17h, sur ma chaîne.
Personne n’a demandé, mais on va faire comme si.
t'as oublié la bouillotte dans la liste de tes cadeaux...
congratulations pour l’impression du manuscrit et puis aussi joyeux anniversaire en retard (visiblement ces deux semaines de festivités étaient douces et tu as bien eu raison d’étirer au maximum cet événement !)